La peau, forteresse et vitrine face au monde extérieur
La peau : une barrière de protection et une vitrine esthétique
On n’en a pas toujours conscience, mais notre peau est bien l’organe le plus volumineux du corps. La tendance est souvent de considérer la peau en fonction des parties du corps qu’elle recouvre, avec une préférence naturelle pour le visage. Pourtant, elle joue plusieurs rôles sur le plan physiologique, notamment un rôle protecteur.
Sur un tout autre plan, cette partie du corps est la vitrine de notre personne. Elle recouvre notre corps et est la première dimension que l’on peut apercevoir d’un individu. L’image que l’on renvoie aux autres et à soi-même influence fortement notre psyché et nos rapports sociaux. L’avènement de la médecine esthétique provient d’ailleurs de l’importance croissante de l’image dans notre société.
Le soin que nous apportons à notre peau doit donc prendre en compte ces deux aspects de la peau : barrière protectrice et vitrine.
Un organe protecteur aux rôles multiples
C’est le premier niveau de protection du corps humain. La peau est d’abord une barrière qui permet au milieu interne de maintenir un certain nombre de paramètres. Elle stoppe les agressions extérieures telles que le froid et la chaleur, mais aussi la pollution et les produits toxiques. On n’omettra pas la protection contre les rayons UV, cette partie agressive du rayonnement solaire.
Elle est également la première barrière immunitaire du corps. Elle nous protège notamment des agressions microbiennes. Pour assurer ce rôle protecteur, la peau est structurée en 3 parties :
● L’épiderme. Elle est constituée des kératinocytes (qu’on retrouve dans les cheveux et les ongles), des mélanocytes (cellules qui produisent la mélanine, responsable de la protection anti UV) et des cellules de Langerhans qui jouent un rôle important dans le système immunitaire. Cette partie superficielle, divisée en 5 couches, est celle qui est en contact le monde extérieur.
● Le derme. Il est composé des fibroblastes (indispensables à l’élasticité du tissu cutané), de mastocytes et d’histiocytes (cellules immunitaires). Il sert de support à l’épiderme et protège les fibres nerveuses et les vaisseaux sanguins dans la peau. Le derme a deux couches : derme papillaire et derme réticulaire.
● L’hypoderme. C’est un tissu constitué de graisses qui joue principalement le rôle d’isolant thermique et d’amortisseur. C’est lui qui modèle la silhouette et les traits physiques liés à l’âge ou au sexe.
En plus, ce manteau protecteur remplit d’autres missions pour le corps, notamment le maintien de la température corporelle, la régulation de la teneur en eau, la sensibilité, ou encore la synthèse de la vitamine D.
Un lieu de construction de notre image
Notre peau est aussi la vitrine de notre personne. C’est en effet sur elle que se présentent des caractéristiques importantes de notre apparence. La pilosité forte ou faible, les infinies nuances du teint, la brillance, la texture, voilà autant d’attributs qui sont tous liés à l’esthétique de notre personne. C’est ce que justifie le soin particulier que nous lui accordons. Il s’agit non seulement de la conserver en santé, mais plus encore de modifier ou stimuler certains de ces attributs que l’on peut considérer comme plus beaux.
En effet, la santé dermatologique revêt un double enjeu. Les pathologies dermatologiques détériorent cet organe et réduisent par conséquent sa capacité à bien jouer ses différents rôles. Ces pathologies modifient également notre apparence. Il faut aussi souligner la sensibilité de cet organe, qui peut être affecté de plusieurs façons différentes : agressions extérieures, changements biochimiques internes (hormones), pathologies d’autres organes…
Mais l’entretien de notre image ou de notre apparence dépasse le simple cadre de la santé. Selon des codes de beauté que l’on reconnait, on peut vouloir lui appliquer des traitements, même s’il n’y a aucune maladie, simplement à la recherche d’un plus esthétique. C’est le cas par exemple pour une épilation laser, destinée à réduire ou à annuler la pilosité, ou encore des injections d’acide hyaluronique, destinées à combattre les rides et le vieillissement. C’est dans ce cadre que la médecine esthétique trouve sa place et son utilité.
La médecine esthétique : au service du soin et de la beauté de notre peau
La médecine esthétique se définit par son objectif. Elle recouvre en effet un large éventail de pratiques qui visent à améliorer l’aspect du visage et du corps. La médecine esthétique comprend donc des actes tels que l’épilation à la lumière pulsée, ou encore le peeling. Elle est pratiquée par des médecins de divers profils : dermatologue, chirurgien esthétique ou généraliste.
Comparativement à la pratique de l’esthéticienne, la médecine esthétique se distingue par ses procédés, dont la technicité nécessite une plus grande expertise. Elle se distingue également de la chirurgie esthétique. Contrairement à cette dernière, ses actes et procédés ne sont pas invasifs.
La médecine esthétique est donc au service de notre peau en lui procurant soin et beauté. Elle tient compte autant de la santé de cette peau (en veillant à ne pas la détruire) que de son esthétique, par les résultats que ses méthodes permettent d’obtenir. Ces résultats peuvent être permanents, ou pas.
Parmi les principaux soins et opérations réalisés en médecine esthétique, on peut citer :
● Le peeling. Ce traitement sert à retirer la couche superficielle de la peau, généralement le visage. Il vise à retirer les tâches, les rides ou l’acné.
●Les injections de toxine botulique (communément appelé Botox) ou d’acide hyaluronique. Elles permettent de repulper les lèvres ou diminuer les rides.
●La cryolipolyse. Cette technique utilise les basses températures pour gommer des bourrelets disgracieux.
● Le détatouage. Il s’agit du processus par lequel un tatouage va être effacé du tissu cutané.
● L’épilation laser. Il s’agit d’une technique épilatoire à l’aide de la chaleur, qui va détruire le poil à la base.