L’épilation laser peut provoquer des hématomes pour plusieurs raisons.
La fluence est un des paramètres à prendre en compte pour éviter une action vasculaire “non sollicitée”.
La dose totale déposée en un temps court par rapport au temps de refroidissement des cibles vasculaires (TRT) est aussi un paramètre essentiel.
Par exemple en 5 ms à 20j/cm², 15 mm et 2 Hz (paramètres souvent insuffisants pour épiler des poils clairs), la dose totale déposée en 1 passage sur la surface la plus traitée est de 47.1 joules avec un overlap de 1/3 (surface de la PAM x Fluence x 1.33) et de 141.4 joules avec un overlap de 75% (surface de la PAM x Fluence x 4).
Certes l’énergie est déposée en deux secondes dans le second cas, mais l’effet vasculaire d’une dose de 141,4 joules de 755 nm sera considérable si le TRT du vaisseau n’est pas petit et que la circulation y est lente ou inexistante (ce qui est le cas lorsque la peau tendue comme il se doit). Pour autant, l’effet épilatoire ne sera pas meilleur car le TRT des poils est en général plus petit que celui des cibles vasculaires : il faut donc éviter +++
A noter que l’effet vasculaire est majoré si l’on ajoute quelques dizaines de secondes après, en faisant le balayage de la zone adjacente, le même overlap latéral sans avoir permis à la circulation sanguine de refroidir l’ensemble (peau tendue).
Si le laser épilatoire est l’un des plus gratifiants en termes de résultats, il est difficile à manier à dose optimale, entre autres car la dose optimale varie selon la pigmentation du poil et de la peau, mais aussi du diamètre du poil (donc de la durée de tir), de la qualité du refroidissement cutané (température et débit de soufflage du Crio ou paramètres du DCD pour ceux qui polluent la planète) et … de la compréhension par l’opérateur des conséquences de son action.